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QUAND LA SUISSE PÉDALE DANS LE YAOURT ÉNERGÉTIQUE PENDANT QUE L'OUZBÉKISTAN BRILLE SOUS LE SOLEIL

Centrale solaire dans le désert Image par Samuel Faber de Pixabay

Alors que la Suisse, pays des chronomètres de précision et des banques discrètes, semble parfois avancer à la vitesse d'un escargot asthmatique en matière d'énergies renouvelables, l'Ouzbékistan, lui, carbure au soleil et aux investissements audacieux.

Petit tour d'horizon… Avec une pointe de sarcasme ? Nooooooon...

La Suisse : championne de la neutralité... énergétique ?

Il fut un temps où la Suisse brillait par sa neutralité légendaire. Aujourd'hui, elle semble appliquer cette même philosophie à sa politique énergétique, oscillant entre le nucléaire, l'hydraulique et une pincée de renouvelables pour la déco.

Mais voilà, en avril 2024, la Cour européenne des droits de l'homme a tapé sur les doigts de la Confédération pour son inaction climatique. Une première historique qui a fait rougir plus d'un politicien helvétique, certains criant au scandale, d'autres proposant de quitter le Conseil de l'Europe, parce que, quitte à bouder, autant le faire en grand, mais avec modération.

Cela dit, est-ce vraiment grave docteur ?

Après tout, en Suisse, on n'a pas encore froid l'hiver (merci les Alpes), pas encore de délestages quotidiens (merci l'hydroélectrique), et pas encore de coupures généralisées (merci les voisins européens qui nous dépannent quand ça sent le roussi).

Alors finalement, cette histoire de transition énergétique… est-ce qu'on ne s'en fiche pas un peu, au fond ?

Tant qu'on peut faire fondre la raclette sans souci, pourquoi s'énerver ?

par Alain Farrugia

L'Ouzbékistan : du désert à l'eldorado solaire

Pendant ce temps, en Asie centrale, l'Ouzbékistan, connu autrefois pour ses vastes étendues désertiques et ses températures flirtant avec celles d'un sauna finlandais, a décidé de transformer son handicap en atout. Le pays s'est lancé dans une ambitieuse course au solaire, avec des projets pharaoniques qui feraient pâlir d'envie n'importe quel promoteur immobilier zurichois.

En octobre 2024, ACWA Power a signé des accords dépassant les 1,78 milliard de dollars pour des projets d'énergie renouvelable, avec notamment 402 millions de dollars de la Société financière internationale pour soutenir des centrales solaires flambant neuves.

Et ce n'est pas tout. L'Ouzbékistan a aussi misé sur les déchets (oui, vous avez bien lu). En transformant 4,7 millions de tonnes de détritus en 2,1 milliards de kWh d'ici 2027, le pays prouve qu'on peut littéralement faire de l'électricité avec les poubelles.

On appelle ça l'économie circulaire, et ça sent bon la propreté énergétique.

La schizophrénie verte made in Switzerland

Revenons chez nous, où l'on pourrait croire que l'innovation verte est freinée par des vents contraires. D'un côté, les Verts scandent qu'il ne faut que de l'énergie renouvelable – propre, durable, locale, tout ça tout ça. De l'autre, le département de l'aménagement du territoire semble avoir pour mot d'ordre : "rien ne doit jamais changer". Pas de panneaux sur les alpages, pas d'éoliennes dans le Jura, et surtout pas d'ombre sur les cartes postales.

Résultat : une sorte de schizophrénie politique. On veut la transition énergétique… à condition qu'elle soit invisible, silencieuse, et surtout pas trop proche de nos chalets.

Comparaison n'est pas raison, mais quand même…

Alors que l'Ouzbékistan s'affirme comme le futur leader de l'énergie solaire en Asie centrale, la Suisse continue à débattre, à consulter, à planifier, à opposer, à recalculer… et à ne pas trop agir, car les choses doivent toujours être faite aussi vite que…. Heuuuu… Non, « vite » en Suisse ça n'existe pas… Aussi lentement que… lentement !

Certes, nos paysages suisses sont les plus beaux du monde, de l'univers et des autres dimensions, mais peut-être serait-il temps d'y installer quelques centrales énergétiques renouvelables ?

Au-dessus des autoroutes par exemple, vu que la surface est déjà artificialisée ?

En attendant, nos amis ouzbeks n'ont pas attendu que le soleil se couche pour agir. Ils ont compris que, parfois, il faut savoir sortir de l'ombre pour briller.

Et pendant que la Suisse discute entre deux déjeuner et deux siestes après les pousses cafés, l'Ouzbékistan produit. De l'électricité, des idées… et un peu d'avance sur le reste du monde.

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