Par Alain Farrugia le Jeudi 11 Septembre 2025
Catégorie: Suisse

QUAND LA JUSTICE BOIT LA TASSE, L’IA ENFILE LE GILET DE SAUVETAGE

L'IA surveille la justice ! Veille, impartiale, pour que la justice respecte enfin ses promesses, bonjour à une stricte égalité et plus de pertes de temps ni de manipulations…

Dans nos beaux États de droit, on nous chante que « nul n'est au-dessus de la loi ». Joli refrain, mais en pratique, certains magistrats et procureurs semblent avoir appris leur solfège dans les égouts, notes dissonantes, corruption en sourdine et une partition où l'égalité devant la loi ressemble plus à une blague qu'à un principe.

Pendant ce temps, les policiers, eux, improvisent parfois en free jazz, oubliant que leurs partitions doivent être jouées selon la loi et non selon leur humeur du jour.

Et c'est là qu'entre en scène notre nouvel acteur : l'IA.

Non pas en super-juge métallique, mais en Cerbère numérique. Sa mission ? Pointer du doigt les magistrats qui se prennent pour des rois, les procureurs qui instrumentalisent l'accusation comme un jouet politique et les policiers qui confondent enquête et vengeance personnelle.

Bref, l'IA comme grand détecteur de tricheries judiciaires, toujours prête à lever le carton rouge quand l'arbitre est lui-même pourri.

Imaginez...

Un juge qui condamne systématiquement plus sévèrement les pauvres que les riches ? Bip ! l'IA clignote en rouge.

Un procureur qui classe sans suite les dossiers gênants pour ses amis politiques ? Bip ! alerte corruption.

Un policier qui « perd » mystérieusement des preuves compromettantes ? Bip ! signalement automatique.

L'IA, c'est le flic des flics, le juge des juges, la mauvaise conscience algorithmique qu'on ne peut ni acheter, ni menacer, ni inviter à déjeuner.

Et les bénéfices sautent aux yeux :


Car le principe est simple, l'IA ne remplacera pas la justice, mais elle lui collera une camisole de transparence. Plus question de se réfugier derrière des « convictions personnelles » ou des « oublis malencontreux ». Désormais, seul le droit, la morale, la présomption d'innocence et l'égalité de traitement pour toutes et tous seront pris en compte.

On entend déjà les cris d'orfraie : « Mais enfin, la justice, c'est une affaire humaine, pas un tableau Excel ! » Certes. Mais quand l'humain s'autorise à piétiner la loi qu'il est censé défendre, il faut bien un contrepoids.

Car qu'est-ce qui est le plus criminel, un algorithme qui calcule froidement, ou un magistrat qui trahit sciemment sa fonction pour servir un parti, un clan, ou son propre ego ?

Mais qu'on se rassure, personne ne leur retire leur rôle, on leur retire simplement l'impunité.

Soyons clairs, personne ne demande à l'IA de remplacer le juge, mais plutôt de le surveiller comme une caméra braquée sur la conscience de ceux qui se croient intouchables. Le juge garde la robe, mais il sait désormais que son tissu peut être scanné, pixel par pixel. Le procureur garde son aura d'accusateur public, mais chaque incohérence est désormais traçable. Quant aux forces de l'ordre, elles devront comprendre que la devise « protéger et servir » n'a jamais signifié « manipuler et couvrir ».

La justice n'a pas besoin d'un Big Brother, mais d'un garde-fou implacable. Et si l'IA peut offrir ce miroir cruel aux magistrats qui bafouent la loi, alors elle deviendra l'outil le plus précieux de la démocratie, celui qui rappelle que la loi n'est pas une suggestion, mais le socle même d'une société civilisée.

En conclusion, il ne s'agit pas d'imaginer des robots distribuant des peines automatiques comme des tickets de métro. Il s'agit de s'assurer qu'aucun juge, aucun procureur, aucun policier ne puisse plus se croire au-dessus des lois. Parce que le jour où ceux qui incarnent la justice se permettent de la violer en toute impunité, ce n'est pas seulement un scandale, c'est une société entière qui devient criminelle.

Car au bout du compte, il n'y a rien de plus simple à rappeler : la justice n'existe que si elle est la même pour toutes et tous.

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