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SUISSE - Prix de l’immobilier : «Beaucoup ne peuvent plus accéder à la propriété»

SUISSE - Prix de l’immobilier : «Beaucoup ne peuvent plus accéder à la propriété»

À cause de l'augmentation des prix de l'immobilier, le rêve de posséder son logement s'éloigne de plus en plus en Suisse. L'avis d'un expert

L'accession à la propriété est de plus en plus difficile pour de nombreuses personnes.

Passage au crible du VRAI et du FAUX de cet article particulièrement intéressant sur l'immobilier en Suisse et son accessibilité rendue volontairement de plus en plus impossible à la majorité des travailleurs de l'ex-classe moyenne.

Les prix des maisons et des appartements s'envolent actuellement dans presque toutes les régions du monde. L'augmentation d'une année sur l'autre est la plus élevée depuis 2006, année qui a précédé de peu la crise des subprimes aux États-Unis en 2008-2009. En Suisse, les maisons et les appartements sont également plus chers que l'année dernière.

VRAI et FAUX : Bien sûr dans certaines régions comme la Suisse ou Londres, Hong-Kong et certaines villes françaises les prix de l'immobilier ont augmenté, mais il y a eu aussi énormément de baisse dans certaines autres régions comme la Thaïlande, le Cambodge, le Portugal, ou l'Italie… Si une analyse détaillée était réalisée, pas certain que l'augmentation soit supérieure à la baisse.

Pour les jeunes familles en particulier, le rêve de posséder son logement devient donc de plus en plus difficile à réaliser. Qui peut se permettre d'acheter un bien immobilier ? La prochaine crise immobilière est-elle imminente ? L'expert immobilier Stefan Heitmann de Moneypark* a répondu à «20 Minuten».

VRAI : En Suisse il est devenu quasiment impossible à un travailleur ou à une jeune famille de l'ex-classe moyenne d'accéder à la propriété.

La situation du marché immobilier en Suisse est-elle dramatique ?
Stefan Heitmann : La pandémie a alimenté une forte demande. Dans le même temps, moins de propriétés sont mises sur le marché, car les personnes âgées, en particulier, ne veulent pas vendre en ce moment. Cela accroît le déséquilibre entre l'offre et la demande.

VRAI : Elle est dramatique pour la population lambda, qui n'a aucune autre solution que de se ruiner en loyers exorbitants pour des biens immobiliers souvent de piètre qualité dans les grandes villes.

Pourquoi l'accession à la propriété est-elle si prisée aujourd'hui ?
C'est le rêve de toute une vie pour la grande majorité d'entre nous. La maison est le centre de nos vies, en particulier pour les familles. Cela n'a fait qu'augmenter pendant la pandémie.

VRAI - La pandémie et le télétravail ont fait comprendre aux Suisse le besoin d'un logement permettant d'installer un ou deux postes de travail confortable.
FAUX - Ce n'est même plus le rêve de la grande majorité de la population vu qu'elle sait parfaitement que l'accès à la propriété lui est rendu pratiquement impossible.

Combien faut-il payer de plus pour un bien immobilier actuellement ?
Nous constatons que les prix moyens sont supérieurs de 10 à 15% à la valeur d'expertise. Mais dans certains cas, ils peuvent être nettement supérieurs.

VRAI : En Suisse les prix montent toujours.

Jusqu'où les prix vont-ils monter ?
Nous partons du principe que les prix de l'immobilier vont continuer à augmenter, mais pas indéfiniment, parce que nous voyons déjà de nombreux acheteurs potentiels qui n'ont plus les moyens d'accéder à la propriété. Le marché se corrige donc automatiquement lorsque la demande diminue.

VRAI : Le marché baisse un peu et remonte ensuite

Quelles conséquences pour la classe moyenne ?
Malheureusement, de nombreux nouveaux acheteurs éprouvent aujourd'hui des difficultés à obtenir un prêt hypothécaire. Nous appelons ainsi à ce que des modèles hypothécaires plus innovants soient proposés pour aider les jeunes familles qui veulent acheter une maison. Car l'accession à la propriété reste financièrement intéressante : les propriétaires économisent jusqu'à 50% des coûts de logement par rapport à une propriété locative similaire.

VRAI, MAIS PAS QUE…: Mais la raison principale est surtout que tout est mis en place afin que d'empêcher la population d'avoir accès à la propriété car la Suisse n'est bâtie que sur un modèle de locataires, pas de propriétaires !

Faut-il craindre la prochaine crise immobilière ?
Pas en Suisse, car le marché est beaucoup plus réglementé qu'à l'étranger. Ces mesures ont un effet correcteur. Il s'agit donc d'un marché sain, mais dans lequel il est malheureusement de plus en plus difficile d'acheter un bien immobilier.

FAUX : Évidemment le marché de l'immobilier en Suisse est extrêmement malsain car manipulé par un infime minorité de très gros acteurs et surtout de l'état qui fixe des règles ne permettent pas l'accès à la propriété aux personnes n'ayant pas une confortable fortune personnelle ou de très gros revenus…
Les fonctionnaires par contre sont très privilégiés pour les appartement en zone de développement, c'est en effet la nouvelle classe bourgeoise helvétique qui peut encore espérer accéder à la propriété à des conditions avantageuses.

Quelles sont les conséquences de ces réglementations ?
Si vous réglementez un marché de manière aussi stricte, vous obligez les gens à louer plus cher et empêchez l'accession à la propriété. Mais nous sommes aussi tous en partie responsables. En Suisse, on achète très tard et on reste ensuite dans ce bien, ce qui fait de la Suisse un marché «buy and die» (ndlr: on achète un bien et on y meurt).

VRAI : Pour l'aspect tardif de l'accession à la propriété.
FAUX : Pour le « buy and die » car une fois qu'un propriétaire est placé en EMS, son bien immobilier est vendu afin de payer les plus de CHF 120'000.-/an d'hébergement moyens… Les anciens propriétaires meurent donc pauvres en ne laissant aucun héritage à leurs enfants si ce n'est que des dettes !

Les faibles taux hypothécaires exacerbent-ils la hausse des prix ?
Non, le problème n'a pas été causé par les faibles taux d'intérêt, mais par la faible offre de propriétés sur le marché. En outre, les critères financiers auxquels un emprunteur hypothécaire doit répondre restent stricts et ne tiennent pas compte des taux d'intérêt plus bas du marché.

VRAI : Les critères financiers sont mis en place afin d'empêcher la population d'accéder à la propriété… l'utilisation du second pilier par exemple avec la quantité de fonds propres nécessaires.

*Stefan Heitmann est le fondateur et le patron du spécialiste suisse des prêts hypothécaires Moneypark. Le groupe TX, qui possède également «20 minutes», a une participation dans Moneypark

On ne parlera évidemment pas d'article orienté….

CONCLUSION :
En Suisse le citoyen lambda doit absolument rester locataire toute sa vie !

Il ne doit JAMAIS avoir accès à la propriété et ne doit SURTOUT PAS avoir accès à des biens d'immobilier de rendement car il doit rester TOTALEMENT dépendant de son travail, son AVS (la plus basse du continent) et du second pilier, dont les taux de conversion baissent sans cesse.

Un bon citoyen en Suisse doit rester locataire et dans une économie circulaire afin qu'une fois à la retraite, après avoir travaillé très dur toute sa vie, il meure paisiblement dans la pauvreté et la fierté du devoir patriotique accompli.

par Alain Farrugia

Source : 20 Minutes

Image : © Alain Farrugia

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