MONDE - POLLUTION - La pollution due aux énergies fossiles a tué 8 millions de personnes en 2018
La pollution provoquée par les énergies fossiles a été responsable de plus de 8 millions de morts prématurées en 2018, soit 20% des adultes décédés dans le monde, selon une étude publiée mardi 9 février 2021
COMPARATIF DE MORTALITÉ DANS LE MONDE : COVID VS POLLUTION
par Alain Farrugia
Morts attribués au Covid-19 de mars 2020 à mars 2021 = 2'593'230
Morts prématurés à cause de la pollution due aux énergies fossiles en 2018 = plus de 8'000'000
Soit 3 fois ½ plus de mort par la pollution due aux énergies fossiles que part le Covid, pour lequel le monde a été pratiquement paralysé durant une année...
Et si nous commencions à nous intéresser à ce qui est vraiment essentiel pour notre planète ?
LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Alors que les dirigeants des pays occidentaux courent à toute jambes vers une campagne vaccinale à échelle mondiale… allons plutôt vers le concret et laissons ce juteux business aux entreprises pharmaceutique et à leurs « employés »…
Le concret et l'essentiel pour l'humanité c'est la transition énergétique du fossile vers le 100% renouvelable accessible à toutes et à tous à bon prix.
Effectivement il ne serait pas question de produire une énergie 100% renouvelable accessible seulement à une certaine élite sociale, surtout pas !!
Notre future production d'énergie 100% renouvelable doit être très bon marché afin que chaque classe sociale dans le monde puisse y avoir accès et ne soit plus tributaire de productions d'énergies fossiles qui tuent année après année toujours plus de monde !!
La pollution de l'air est le fléau qui réduit le plus l'espérance de vie dans le monde
La Chine et l'Inde comptent à elles seules pour la moitié de ce bilan, tandis qu'un autre million de morts se partagent entre le Bangladesh, l'Indonésie, le Japon et les Etats-Unis, selon l'étude de la revue scientifique Environmental Research.
Le cocktail toxique de particules fines générées par la combustion du pétrole, du gaz et surtout du charbon est responsable d'au moins un quart de la mortalité dans une demi-douzaine de pays, tous en Asie.
"On néglige les impacts sanitaires"
"On parle souvent du danger de la combustion des énergies fossiles dans le contexte des émissions de CO2 et du changement climatique. On néglige les impacts sanitaires potentiels", a indiqué l'un des co-auteurs, Joel Schwartz, de la Chan School of Public Health de l'Université de Harvard.
Selon de précédentes recherches, la pollution de l'air raccourcit de plus de deux ans l'espérance de vie, en moyenne. Et l'Asie est la plus touchée, avec une espérance de vie réduite de plus de 4 ans en Chine notamment, contre huit mois en Europe.
Chiffres multipliés par deux
La nouvelle étude multiplie par deux de précédentes estimations du nombre de morts liées à la pollution générée par les énergies fossiles.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l'air (qui inclut la pollution liée à la cuisson ou au chauffage dans les foyers) tue 7 millions de personnes par an, dont 4,2 millions liées à la pollution extérieure.
Les dernières données de l'observatoire "Global Burden of disease", qui répertorie les causes de mortalité à travers le monde, sont similaires.
Ces deux estimations se basent sur des données satellites et des relevés de surface pour déterminer les concentrations de particules fines PM2,5.
Mais elles ne permettent pas de déterminer si ces particules viennent de la combustion d'énergies fossiles ou de la fumée des incendies de forêts, a noté la co-auteure Loretta Mickley, spécialiste des interactions entre climat et chimie à Harvard.
"Avec les données satellite, on ne voit que certaines pièces du puzzle", a-t-elle indiqué.
Pour affiner le tableau, l'équipe de chercheurs a utilisé un modèle 3D de chimie atmosphérique qui divise la Terre en blocs de 60km par 50km, couplé à des données d'émissions de CO2 des différents secteurs (industrie, aviation...) et à des simulations de circulation de l'air de la Nasa.
Une fois connue la concentration de PM2,5, ils se sont penchés sur l'impact sur la santé. De récentes études ayant montré une sous-estimation de cette menace, ils ont développé un nouveau modèle de risque.
Comparé à d'autres causes de morts prématurées, la pollution de l'air, qui provoque maladies cardiaques ou pulmonaires, tue 19 fois plus de personnes chaque année que le paludisme, 9 fois plus que le sida ou 3 fois plus que l'alcool
Alors que la menace du coronavirus fait trembler le monde, des chercheurs attirent notre attention sur un autre fléau. Un fléau qu'ils jugent plus impactant que les guerres, le paludisme, le Sida ou le tabagisme. Ce fléau, c'est la pollution de l'air.
À l'échelle mondiale, le tabagisme est responsable d'une perte d'espérance de vie de 2,2 ans en moyenne. Il fait 7,2 millions de morts chaque année. Le Sida raccourcit l'espérance de vie de 0,7 an en moyenne. Il fait 1 million de victimes par an. Pour le paludisme, on parle d'une espérance de vie amputée de 0,6 an et de 600'000 décès par an. Les guerres causent une diminution de l'espérance de vie de 0,3 an et 530'000 décès annuels.
Mais, selon une étude réalisée par des chercheurs allemands, le fléau qui surpasse tous ceux-là, c'est la pollution de l'air.
Elle raccourcit de 3 ans en moyenne, l'espérance de vie à travers le monde.
En 2015, elle a causé 8,8 millions de morts prématurées !
Ces chiffres montrent qu'en matière de perte d'espérance de vie, la pollution de l'air dépasse :
- le paludisme d'un facteur 19
- la violence d'un facteur 16
- l'alcool d'un facteur 45
- l'abus de drogues d'un facteur 60
« Étant donné que l'impact de la pollution de l'air sur la santé publique dans son ensemble est beaucoup plus important que prévu et est un phénomène mondial, nous pensons que nos résultats montrent qu'il existe une "pandémie de pollution de l'air" », déclare Thomas Münzel, chercheur, dans un communiqué de l'Association européenne de cardiologie.
Une « pandémie » qui frappe différemment selon les régions et les âges
Entrant dans le détail, les chercheurs ont constaté que les maladies cardiovasculaires sont responsables de la plus grande proportion de morts prématurées dues à la pollution atmosphérique. Elles comptent pour 43 % de la perte d'espérance de vie dans le monde.
Ils ont également remarqué que la pollution de l'air avait un effet plus important sur le raccourcissement de la vie des personnes âgées. À l'échelle mondiale, environ 75 % des décès attribuables à la pollution atmosphérique surviennent chez des personnes de plus de 60 ans.
Les chercheurs ont aussi voulu distinguer les effets de la pollution d'origine humaine de celle provenant de sources naturelles (poussières du désert, volcanisme, feux de forêt, etc.). Ils montrent que les deux tiers des décès prématurés sont imputables à la pollution humaine. Notamment à celle due à l'utilisation de combustibles fossiles. Ils pensent ainsi qu'en supprimant spécifiquement ces émissions, l'espérance de vie moyenne dans le monde augmenterait d'un peu plus d'un an.
"Cinq millions et demi de morts sont évitables chaque année"
Mais l'impact pourrait être encore plus important selon les régions. En Asie de l'est, ce sont trois à quatre années de vie qui pourraient être gagnées. Globalement, « cinq millions et demi de morts sont évitables chaque année », assure Thomas Münzel qui appelle les décideurs et la communauté médicale à prendre la menace au sérieux.
La pollution serait responsable de près de 800'000 morts par an en Europe et 8,8 millions dans le monde, selon une nouvelle étude. En France, un décès sur 1'000 serait ainsi attribuable à la mauvaise qualité de l'air.
Article de Futura avec l'AFP-Relaxnews paru le 17/03/2019
Chaque année, près de 800'000 personnes en Europe meurent prématurément en raison de la pollution atmosphérique.
Entre 40 et 80 % de ces décès prématurés sont dus à des maladies cardiovasculaires, estiment des chercheurs allemands, qui publient une nouvelle étude dans la revue European Heart Journal.
Pollution : 105 décès pour 100'000 habitants en France
En moyenne, la surmortalité mondiale attribuée à la pollution de l'air par cette étude est de 120 décès par an pour 100'000 habitants. Ce taux est supérieur en Europe (133), bien que les contrôles y soient plus stricts que dans d'autres régions.
« Cela s'explique par la combinaison d'une piètre qualité de l'air et d'une forte densité de population, qui aboutit à une exposition parmi les plus élevées du monde », selon le professeur Lelieveld.
L'Europe de l'Est est particulièrement touchée, avec 36'000 morts par an pour la Roumanie ou 76'000 pour l'Ukraine, soit des taux supérieurs à 200 décès pour 100'000 habitants. Pour la France, le taux est de 105 décès pour 100'000 habitants, contre 98 au Royaume-Uni ou 154 en Allemagne.
Les auteurs de l'étude jugent « urgent » de baisser les seuils d'exposition aux particules fines. La limite annuelle moyenne pour les PM2,5 fixée par l'Union européenne est de 25 microgrammes par mètre cube, soit 2,5 fois plus que les recommandations de l'OMS,
« Dans la mesure où la plupart des particules fines et des autres polluants de l'air en Europe proviennent de la combustion des énergies fossiles, il est urgent de passer à d'autres sources d'énergie », plaide le Pr Lelieveld.
Ces travaux « semblent montrer que le risque cardiovasculaire lié à la pollution de l'air a été sous-estimé, et ce constat me paraît pertinent », commente une scientifique qui n'a pas participé à l'étude, le docteur Holly Shiels, de l'université de Manchester.
« Auparavant, on se concentrait sur les risques de cancer liés à la pollution de l'air ou les effets immédiats sur l'appareil respiratoire. Désormais, on comprend mieux le lien avec les problèmes cardiaques, les effets sur le cerveau ou les questions de reproduction », déclare de son côté Hans Bruyninckx, le patron de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE).
La pollution responsable d'un mort sur six dans le monde, on le sait depuis longtempsArticle de AFP-Paris publié le 23/10/2017
Trois fois plus que le Sida, quinze fois plus que les guerres : la pollution est un serial killer, conclut l'étude mondiale parue dans la revue médicale The Lancet. Et les populations pauvres sont davantage touchées. Des chiffres accablants qui devraient inciter à l'action.
Un décès sur six survenu en 2015 dans le monde était lié à la pollution, essentiellement à la contamination de l'air, mais aussi de l'eau et des lieux de travail, estime un rapport publié vendredi dans la revue The Lancet.
« On estime que les maladies causées par la pollution ont été responsables de neuf millions de morts prématurées en 2015, soit 16 % de l'ensemble des décès dans le monde », évalue ce rapport, issu de deux ans de travail d'une commission associant la revue médicale britannique, plusieurs organismes internationaux, des ONG et une quarantaine de chercheurs spécialisés dans les questions de santé et d'environnement.
Ce bilan représente « trois fois plus de morts que le Sida, la tuberculose et le paludisme réunis, et quinze fois plus que ceux causés par les guerres et toutes les autres formes de violence », soulignent ses auteurs. La pollution de l'air (extérieur et intérieur) est responsable à elle seule de 6,5 millions de décès chaque année, principalement à travers des maladies non transmissibles comme les maladies cardiaques, les AVC, le cancer du poumon et la broncho-pneumopathie chronique obstructive.
L'eau polluée serait liée à 1,8 million de morts, par exemple via un mauvais assainissement ou la contamination des sources, causes de maladies gastro-intestinales et d'infections parasitaires.
La pollution sur le lieu de travail en causerait environ 800'000, via l'exposition à des substances toxiques ou cancérigènes.
La pollution tue plus les pauvres
La revue médicale appelle à « s'attaquer d'urgence à la situation » et à battre en brèche « le mythe selon lequel la pollution serait une conséquence inévitable du développement économique ».
48'000 morts par an en France à cause de la pollution de l'airArticle de l'AFP publié le 22 juin 2016
La présence de particules fines contribue aux maladies cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques et aux cancers. Conséquence : la pollution de l'air serait la troisième cause de décès évitables en France, après le tabac et l'alcool.
Les décès provoqués par cette pollution liée aux activités humaines (transports, industrie, chauffage avec des énergies fossiles comme le fuel, agriculture, etc) correspondent à 9 % de la mortalité en France continentale (hors Corse et outre-mer, soit près de 62 millions d'habitants), d'après une étude de Santé Publique France.
Ainsi, « le fardeau (le poids sanitaire) de la pollution de l'air se situe au troisième rang, derrière celui du tabac (78'000 morts par an) et de l'alcool (49'000 morts) », souligne le professeur François Bourdillon, directeur général de cet organisme public, selon lequel il s'agit d'une « espèce de mortalité invisible ».
Cette pollution représente « une perte d'espérance de vie pour une personne âgée de 30 ans pouvant dépasser deux ans », souligne l'étude. La perte d'espérance de vie est, en moyenne, plus élevée dans les grandes villes (15 mois et plus), mais elle n'épargne pas les zones rurales (neuf mois).
La carte des concentrations de particules fines montre qu'elles sont plus élevées dans de grandes zones urbaines comme la région parisienne, le nord-est de la France et l'axe Lyon-Marseille.
Les décès dus à la pollution sont en partie évitables
Plus de 34'000 de ces 48'000 décès seraient évitables chaque année si l'ensemble des communes de France continentale réussissait à atteindre les niveaux de particules fines des 5 % des communes équivalentes (taille de la population) les moins polluées, d'après un des scénarios retenus par les auteurs de l'étude.
Les chiffres de mortalité mentionnés dans cette nouvelle étude ne sont pas en augmentation par rapport à de précédents résultats, note toutefois Sylvia Médina, coordonnatrice du programme Air Santé. L'étude française confirme notamment l'étude européenne Cafe (Clean air for Europe) de 2000 qui évaluait à plus de 40'000 le nombre des décès liés à la pollution en France.
Par ailleurs, les pics de pollution pèsent moins sur la santé que l'exposition chronique. L'impact sur la santé résulte, à long terme, surtout de l'exposition au jour le jour à des niveaux de pollution inférieurs aux seuils d'alerte déclenchés à partir d'une concentration de 80 microgrammes de PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 microns) par mètre cube d'air.
L'exposition à la pollution de l'air, notamment aux particules fines, contribue au développement de maladies cardiovasculaires (infarctus, etc.), respiratoires ou encore neurologiques, et de cancers. Elle favorise aussi des « troubles de la reproduction et du développement de l'enfant », ajoute Sylvia Médina.
Sources :