Le goût des Français pour l’immobilier portugais expliqué en 4 chiffres
FOCUS - Ce vendredi, s'ouvre à Paris le Salon de l'immobilier portugais. Pour ceux que ce pays attire, Le Figaro Immobilier explique en chiffres pourquoi plusieurs dizaines de milliers de Français ont déjà franchi le pas.
Dans deux mois débutent les grandes vacances. Cet été, les Français partiront plus en vacances à l'étranger. Une destination semble de plus en plus prisée ces dernières années, notamment par les retraités qui n'hésitent pas à s'y installer pour y couler des jours heureux. Réponse? Le Portugal.
Du 12 au 14 mai se tient à Paris la 6e édition du Salon de l'immobilier et du tourisme portugais. L'événement réunit quelque 200 exposants. «Un record», précise Carlos Vinhas Pereira, président de la Chambre de commerce et d'industrie franco-portugaise. Plus de 20.000 visiteurs - retraités, investisseurs ou entrepreneurs - sont attendus (contre 17.255 en 2016). L'occasion pour Le Figaro Immobilier de vous donner quelques chiffres-clés du marché immobilier portugais et de l'intérêt qu'il suscite auprès des Français.
• 50.000 résidents français au Portugal
En quatre ans, le nombre de Français installés au Portugal a plus que quintuplé pour atteindre le chiffre de 50.000 (contre quelques milliers en 2013), dont 80% de retraités, selon la Chambre de commerce et d'industrie franco-portugaise (CCIFP). Depuis 2013, les retraités européens bénéficient d'une exonération fiscale sur leurs pensions. Un régime qui s'applique pendant dix ans. À condition qu'ils n'aient pas résidé au Portugal au cours de ces cinq dernières années et qu'ils y demeurent (en location ou en tant que propriétaire) au moins 183 jours (consécutifs ou pas) par an. Dès lors, ils bénéficient du statut de résident non habituel. Leurs pensions sont totalement exonérées au Portugal, en vertu d'une convention fiscale franco-portugaise, et ne sont pas imposables en France.
• +30% de transactions réalisées en un an
Un peu plus d'un bien sûr cinq (22%) a été acheté, au Portugal, par un étranger. Près de quatre transactions immobilières sur dix (39%) ont été réalisées par des Français. Leur nombre a augmenté de 30% en un an. Les Français investissent en moyenne entre 200.000 et 250.000 euros dans l'acquisition d'un logement. À ce prix-là, vous pouvez obtenir une belle maison de 100 à 150 m², proche de la mer et du centre-ville.
Les logements qui coûtent entre 300 et 350.000 euros sont également très recherchés. Et pour un budget compris entre 750.000 et un million d'euros, vous pourrez acquérir une luxueuse résidence de 300 m² sur un terrain de 600 à 1200 m², avec piscine, proche de la mer et d'un terrain de golf. «60% à 70% des retraités français qui achètent au Portugal disposent en moyenne d'une retraite de 1400 euros par mois. C'est l'équivalent du salaire d'un cadre et à quasiment trois fois le smic (540 euros)», souligne le président de la CCIFP.
• 4500 euros: le prix moyen au m² à Lisbonne
Lisbonne figure en tête des villes les plus appréciées. Au centre de la ville, les prix avoisinent en moyenne les 4500 euros le m². Un coût quasiment deux fois moins élevé qu'à Paris. Mais si vous vous baladez du côté de l'avenue de la Liberté, «les Champs-Élysées portugais», les prix dépassent allègrement les 10.000 euros le m². Mais une ville, désignée meilleure destination européenne de 2017, semble également décoller: c'est Porto, «prisée pour son centre historique, sa gastronomie et ses vignobles». Les prix y sont 20% moins chers qu'à Lisbonne. «Beaucoup de réhabilitations sont à réaliser», glisse Carlos Vinhas Pereira.
• L'impôt sur le revenu plafonné à 20% pour les actifs
Les retraités ne sont pas les seuls étrangers à être attirés par le Portugal. Un nombre croissant d'entrepreneurs de l'Hexagone lancent également une activité au Portugal, principalement dans le secteur touristique, le secteur immobilier et les services à la personne. Entre 500 et 700 épiceries, restaurants, cafés, gîtes ruraux ou boulangeries voient ainsi le jour chaque année. Mais aussi des professions dites à «haute valeur ajoutée» capables de doper l'emploi au Portugal. «Nous avons vu beaucoup d'avocats ou d'artistes, comme Philippe Starck, s'installer», raconte Carlos Vinhas Pereira. Comme les retraités, ils peuvent bénéficier du statut de résident non habituel. Il leur permet d'être exonérés d'impôts sur les dividendes, intérêts et plus-values et bénéficier d'une imposition sur les revenus liés à leur activité plafonnée à 20% (contre 45% pour la France).
Source : Le Figaro